EVEIL

Bon ça va, voici, en exclusivité (pas encore sur le blog) la première partie du chapitre trois. Le chapitre deux en entier sera dispo sur le blog une fois l'écriture finie :


Chapitre troisième : Opération Intrus
République de France, au nord de Marseille, le 2 Avril 2012, 09h05 minutes.
"Mon Commandant !! Une communication pour vous, un des gendarmes en bas. Vous prenez ?
- Evidemment, j'arrive, une minute.
- Bien mon Commandant, répondit la pilote du transport, je lui dis que vous arrivez."
Eyris refoula les souvenirs flous qui lui restaient d'avant l'EVEIL, et du temps ou elle était il et vivait encore en ces lieux. Les 10 transports avaient décollé le matin même de la Base EVEIL, il avaient effectué une première partie du trajet sous l'eau avant d'émerger au large des côtes. 10 transports nouvelle génération, à peine rodés, des petits bijoux de technologie silencieux, furtifs, profilés pour l'eau comme l'air, avec un armement léger pour le cas où. 10 transports transportant chacun 80 Veilleurs, parés au combat, impatients de mettre leurs capacités à l'épreuve. Le moral était au beau fixe, le dîner avec le Général s'était passé au mieux, celui-ci ayant même tenu à faire avec elle la tournée des troupes pendant le dîner. Vraiment cela se présentait bien.

"Ici le Commandant Ijlan de la 17eme des Veilleurs, je vous écoute.
- Mon commandant, ici le Capitaine Blanc, je dirige les gendarmes et les représentants de l'armée de terre présents, nous avons bouclé le périmètre conformément aux ordres qui sont venus du Haut Commandement de l'OTAN et de encore plus haut dit-on.
- C'est exact, mais vous en saurez plus en temps utiles, la totalité du boulevard est bouclée donc ?
- Oui, mon Commandant, toute la route, les entrées des ronds-points, les trottoirs donnant directement sur la chaussée.
- Bien, veillez à boucler ce que vous pouvez des ronds-points aussi, que les automobilistes roulent le plus près du centre possible, élargissez le périmètre aux trottoirs en retrait aussi. Quelqu'un à prévenu, voire fait évacuer les populations civiles ?
- Euh... Je n'ai reçu aucun ordre en ce sens mais je peux me renseigner...
- Attendez voir, Eyris soupira et s'adressa au pilote, combien de temps ?
- Dix minutes, onze maximum.
- Merci, au Capitaine, Capitaine ? Je vais être claire : débarquons dans dix minutes, vous avez donc dix minutes pour prévenir les populations civiles de ne pas sortir de chez elles, poster des vigiles partout pour éviter les débordement, augmenter le périmètre de sécurité et, si vous y arrivez - ce que je vous conseille – faire arrêter la circulation plus loin en amont des intersections, pour des raisons de sécurité que vous comprendrez quand vous verrez l'objet exact de notre visite. Est-ce clair ?
- Et bien...
- Parfait, coupa 1691, vous avez vos ordres, Exécution !"
Eyris reposa le com satisfaite du sursaut suivi du "Oui Commandant, bien Commandant, tout de suite Commandant, bredouillé à l'autre bout. Elle remarqua au passage le sourire narquois du pilote et des Veilleurs présents et se permit un sourire satisfait.


Marseille, Avenue de Hambourg, le 2 Avril 2012, 09h12 minutes.

"Atterrissage dans deux minutes, avance d'une minute sur l'horaire minimum prévu, annonça le pilote.
- Parfait, Eyris se dirigea vers le tableau de bord et y saisi le com. Ok les gars, et les filles. On y est, dans deux minutes on commence le débarquement. Vous savez ce que vous avez à faire, où vous devez vous placer, comment. Le portail ne tardera plus, alors on ne traîne pas. Je vous rappelle qu'on ne sait pas quelle engeance dévastatrice vomira cette Gueule des Enfers - nom qui devrait rester dans le langage des Veilleurs – et il n'est pas impossible que tous ne rentrent pas à la base après la mission. Pas en état de fêter cette première victoire en tous les cas. Plus jamais en état de quoi que ce soit pour certains... C'est pourquoi il est primordial de respecter les formations, de faire comme prévu et de, en cas d'imprévu, attendre les ordres, sauf urgence. J'ai confiance, en vous, confiance en nous, en notre entraînement, en notre potentiel, en nos capacités. Je VOUS fait confiance, ne me décevez pas. Ijlan, communication terminée, on se retrouve en bas."

Elle voyait qu'elle avait réussi à enflammer l'espoir et le courage en le cœur des Veilleurs. Ce jour aurait lieu la première bataille d'une guerre qui n'aura pas connu de précédent. Autant par sa difficulté que par sa, ou plutôt ses, dimensions. La première guerre multidimensionnelle allait commencer, les chances de pacifisme des Intrus étant en effet minimes.
Les transports se posèrent en bon ordre, s'ouvrant dans un chuintement. Les Veilleurs en descendirent, tous en uniforme, une vague de bleu inonda l'avenue, les militaires sur places restèrent bouche bée devant un tel spectacle, semblant sortir droit du futur, et en même temps du passé de par les équipements au allures archaïques des Veilleurs. Un homme de taille moyenne, habillé en treillis, au galon de Capitaine rutilant sur la poitrine demande à voir le Commandant Ijlan, on lui dit qu'elle allait descendre sous peu du dernier transport en approche. Il l'attendit, laissé en plan par les Lieutenants partis accomplir les tâches qui leurs avaient étaient confiées au préalable. Le transport se posa devant lui et s'ouvrit avec un petit nuage de fumée, en sortirent les combattants d'élite des Veilleurs, pas tous humanoïdes, ou plus trop pour ceux qui étaient en train de se transformer. Le Capitaine eu quelques frissons en se demandant à quoi pouvait bien ressembler ce Commandant Ijlan. Lorsque la fumée se dissipa il vit la Garde Rapprochée, un corps formé aux armes par le Lieutenant Wounda, à la magie par Gones, aux soins par Hyjos, au plantes par Kriss. Ils étaient sept, il avaient des formes primordiales allant du Lycanth, des lycanthropes de près de trois mètres de haut au nombre de deux, aux Ires, des draconiens, de même taille que les Lycanth, qui étaient trois. Venait enfin le Capitaine de la garde et son second, deux des trois Vorpales, des êtres humanoïdes de plus de deux mètres, dont Eyris avait l'apparence en primaire. Ils avaient la capacité, tout comme elle sous cette forme, de boire les âmes de leurs ennemis. Enfin il put voir Eyris Ijlan, Commandant des Veilleurs, haute de deux mètres vingts, rendant 10 centimètres au plus grand des Vorpales de sa garde, plus impressionnante que les Lycanth et les Ires qui l'accompagnait partout sur le terrain. Grâce et puissance, dégageant une aura de confiance et qui rendait à tout être à son côté courage et espoir. Elle descendit d'un bon du transport et lança un ordre au pilote. Aussitôt le transport referma son compartiment arrière et repartit, accompagné des autres, se poser non loin, sur le toit des immeubles proches.

"Capitaine, Eyris salua l'homme éberlué, soufflé par sa taille et son visage, elle n'avait pas encore revêtu son heaume.
- Mon Commandant, commença l'autre, nous avons exécuté vos ordres, de plus, pour nous aider, trois fourgons de CRS arrivent en renfort.
- C'est bien, maintenant dégagez le périmètre, restez dehors, vous n'êtes pas en mesure de faire face à qui va arriver ici, si vous tenez absolument à regarder restez derrière les barrières. Ah et ne tentez même pas de tirer sur ce qui sortira du portail qui va s'ouvrir ici, la technologie n'a aucun effet sur eux.
- Eux ? Qui donc mon Commandant ?
- Eux, les Intrus comme nous les appelons, des êtres extra dimensionnels, venus nous conquérir. Ils se prennent pour des dieux vivants, mais il déchanteront en arrivant ici, son regard se durcit, allez maintenant, et évitez à tout prix les mouvements de foule et d'affolement, ce sera suffisamment compliqué ainsi sans avoir besoin d'une émeute en supplément.
- A vos ordres mon Commandant, j'y vais de ce pas."

Le Capitaine tourna les talons et repartit, mi-soulagé de quitter cette inquiétante compagnie, mi-troublé encore pas le Commandant Ijlan.

"Tous les Veilleurs sont en place Commandant, vint annoncer une estafette.
- Je viens."
Elle se mit en marche, suivie par sa garde, tête nue, elle traversa les rangs de Veilleurs, rayonnante, consciente de l'importance de bien paraître pour le moral des troupes en ce moment précis. Elle s'arrêta devant l'endroit laissé vide au centre de l'avenue, au centre des formations des Veilleurs. Elle mit alors son heaume, sa garde faisant de même, matérialisa en ses mains deux lames à un seul tranchant, ses armes favorites. Droites, simples, sans fioriture, efficaces...

Soudain, venue du néant, jailli une gerbe d'étincelles, puis une autre, apparu progressivement une petite sphère qui grandissait régulièrement en projetant des étincelles incandescentes. Eyris se laissait hypnotiser avant de se reprendre, elle était pourtant prévenue sur cet effet des portes, elle brandit ses lames et hurla un cri de guerre, autant pour se réveiller que pour ramener ses hommes à la conscience. Il était trop tard pour détruire ce portail, ils allaient devoir se battre. "Tant mieux, pensa-t-elle, nous saurons à quoi nous attendre désormais."


... A suivre...

mais mais !! Pourquoi tu as coupé là xD

et après elle se plaint que tu écris des pavés =)

vas y continue man c'est super.

Note utile pour un usage ultérieur :

1) couper en plein milieu du suspens est excellent pour la popularité du récit, les gens voudront avoir la suite absolument.

2) couper en plein milieu du suspens est très mauvais pour la santé de l'auteur, surtout si il côtoie les lecteurs IRL...

3) ne surtout pas côtoyer Milwi IRL avant de s'être fait pardonner

1) Je te promet de n'avoir aucun mouvement brusque même si tu as coupé en plein milieu du suspens xP
2) Et tu sais très bien que tu es déjà pardonné pour le fait d'avoir coupé e, plein milieu du récit ^^
3) Par contre tu as intérêt à te faire pardonner pour ne m'avoir pas répondu sur le forum de la guild à 19h51 le 02.04.09 !! xP

je répondrai uniquement au 3) :


déso ^^" je devais trainer sur un topic quelconque et mon temps de net est limité vu que je suis malade en ce moment... là je fraude en fait... je devrais pas être sur le net à priori ^^"

Voici (Mimi va me tuer) la deuxième partie du chapitre trois, la fin attendra encore un peu. Bonne lecture :


"Soyez près, le portail s'ouvrira sous peu, mais n'attaquez que sur mon ordre ou si l'un de nous se fait agresser de façon manifeste !"

Eyris ne prit pas la peine de demander si son ordre avait été compris, si ce n'était pas le cas elle ferait en sorte que cela n'arrive plus. Or généralement les Veilleurs s'assuraient de toujours la comprendre, pour éviter ce cas de figure assez ... désagréable. Le portail prenait forme désormais, du sol sortait une structure englobant les flammes d'un autre monde. Une arche de pierre, sculptée entièrement, décorée d'un crâne en pierre d'un créature du type Troll à en juger par ses défenses et son air qui en laissait deviner beaucoup sur le volume crânien non utilisé et remplacé par de l'os... Les flammes se muèrent peu à peu en une membrane rougeoyante, translucide, derrière laquelle on pouvait distinguer une silhouette massive. Celle-ci se fit de plus en plus précise, ... et traversa.

L'être était à l'effigie de la tête sculptée au sommet du portail, à la cicatrice près. Ses bras et son torse, verts, étaient tatoués des mêmes inscriptions que l'arche. Il leva son mufle animal et renifla l'air, tournant la tête de tous côtés, puis il se fixa sur Eyris.

"Qui es-tu ? Que viens-tu faire en ces lieux ? l'apostropha celle-ci
- Guawidel snifelawd. Oun ech sied, tenta l'être.
- Parle ma langue ou tais-toi et repars.
- Outwage, nous sommes vos géniteu's, de mon peuple est le tiens, tu devwais pawler ma langue, pas l'invewse, répondit l'autre avec un fort accent
- Réponds à mes questions.
- Gwumf, quel manque de wespect, les infé'ieu's ne savent donc plus cwaind'e le couwoux des g'ands ?
- Si tu ne réponds pas à mes questions je serai dans l'obligation de considérer ta venue comme belliqueuse, comme celle de tous ceux qui on pénétré ce monde avant toi, en vue de le conquérir.
- Comment ? Vous avez occis nos éclaiweu's ? Vous avez osé tuer des supé'ieu's, vous ? ! Minables raclu'es, soumettez-vous sans tawder, sinon vous subiwez la colère de vos maît'es, vous sewez anéantis, wéduits en esclaves, moins que 'ien dans notwe empi'e.
- Hmm...
- Et bien ? Quelle est ta réponse ?
- Tu veux ma réponse ? Puis-je avoir au moins ton nom avant ?
- Je suis Hergrishn, Grand Chaman du peuple Twoll, repwésentant du grand empi'e des mondes.
- Veilleurs, Eyris se retourna vers ses troupes, vous connaissez ma réponse, êtes-vous avec moi ?
- YAAAAH ! hurlèrent en cœur les Veilleurs, marée bleu entourant Herrgrishn, seul face à Eyris.
- Ma réponse, Pantin en chef, tu l'a entendue des miens, je vais la développer pour toi : Crève !!"
Eyris bondit en avant et trancha en trois le bâton du Troll, celui-ci recula d'un bond, manqua de s'assommer contre l'arche, se baissa et repassa de l'autre côté. Alors que les militaires commençaient à hurler victoire, Eyris recula et se mit en garde, "Tenez-vous prêts, ils vont revenir, plus nombreux cette fois.". Comme pour confirmer ses dires, trois lances pointèrent du portail, suivie par leurs porteurs, des Troll plus frêles que le Chaman. Ils avaient néanmoins l'air redoutable dans leurs armures macabres. Ils étaient suivis de trois de leurs congénères et trois encore, et ainsi de suite sur une douzaine de rangs. Ils se déployèrent devant la porte, un Chaman de moindre puissance arriva derrière eux et les flammes reprirent, le portail était en veille semblait-t-il. Les yeux du crâne au sommet de l'ouverture étaient désormais incandescents. Semblant observer ce qui allait se passer.

Eyris recula un peu avant de déclarer : " Je m'occupe du magi, prenez les autres" Après une course d'élan dérisoire à la tête des Veilleurs chargeant, elle bondit par dessus les rangs de ses ennemis rassemblés en dessous. Près le chaman dressa un bouclier d'énergie devant lui, celui-ci trembla sous l'assaut puissant d'Eyris mais tint bon. Pendant ce temps, les guerriers Trolls étaient pris à partie par les Veilleurs qui mettaient à mal leur assurance première. Devant les difficultés rencontrées pas ses troupes, le portail se rouvrit et en vomit d'autres cependant que le Chaman créait une arène de magie pour affronter Eyris en paix. "Puisque c'est l'affwontement que tu veux, tu l'auwas."

L'arène lévitait au dessus du massacre que perpétraient les Veilleurs parmi les Trolls, elle était de forme ovale et faisait la superficie d'un gymnase de petite taille. Eyris se plaça à une extrémité, lame à la main, le Chaman à l'autre bout. Il mugit, son hurlement résonnant dans toute la ville, reprit par les Trolls en dessous d'eux. Eyris planta ses lames dans le sol magique, retira son heaume et hurla à son tour. De sa gorge de Vorpale sortit un hurlement inhumain, tenant du dragon plus qu'autre chose, les Veilleurs hurlèrent à sa suite, les Ires passèrent tous en forme primordiale ou primaire, les Lycanth hurlèrent leur soif de combat, les Trolls reculèrent d'un pas, tous, sans exception, la face du portail sembla même pâlir devant une telle puissance. Eyris remit son heaume et reprit ses lames. Elle se mit en garde et attendit l'autre. Le Chaman de reprit et commença incanter ses premiers sorts, Eyris les esquivait, les paraît, elle ripostait tantôt avec de la magie, tantôt avec les armes, l'autre utilisait alors son bâton pour se battre.


Puis, soudain, alors qu'Eyris reculait de nouveau après un assaut, alors que le combat durait depuis presque une demi-heure, le Troll incanta une énorme boule de feu et la projeta sur Eyris. Elle n'eut pas le temps d'esquiver, les flammes l'englobèrent alors entièrement, on distingua un court temps une ombre dans le brasier, puis plus rien que des flammes rouges...

la suiiteeeeeeeeeeee !

Alors que les Trolls jubilaient, alors que le moral des Veilleurs était au plus bas, alors que les yeux du portails flamboyaient, les flammes devinrent bleues. Elle se dispersèrent, laissant paraître une Eyris qui n'avait plus d'armure, mais encore ses vêtements ignifugés qui avaient résisté à la chaleur du feu magique. Elle-même ne portait aucune trace habituelle de quelqu'un étant passé dans un brasier, elle semblait juste passablement énervée. D'une voix vielle comme plusieurs fois les mondes, à la fois douce et dure, profonde comme les plus sombres abysses, comme issue d'une créature immensément plus grande, qui aurait vu naître le monde, elle parla :

"Tu prétends maîtriser le feu, tu veux faire des tours de magie, tu prétends pouvoir me vaincre, soit, si tu veux jouer, nous allons jouer, elle inspira et ferma les yeux avant de reprendre, Isi um nuredor !!"

Dans l'instant un tempête de feu, bleue, se déchaîna sur le Chaman, alors qu'il sentit se consumer son corps, attendant la délivrance de la mort, il sentit une force se saisir de son âme. "Tu as voulu réduire mon peuple en esclave, pour cela ton sort et celui de ton maître sera pire que la mort." Son âme fut extirpée de son corps, mêlée à un peu d'énergie de la Dragonne, forgée en un joyau, la première pierre d'âme. D'être il devint objet, support pour l'éternité des âmes volées de ses frères et des sbires de l'empire. Il en était conscient, douloureusement conscient, car il savait que son maître seul ne pourrait rien contre cette ... "créature", il lui fallait de l'aide et il ne pourrait le prévenir. Il percevait là force incommensurable de l'esprit de "l'autre". Elle n'était pas humaine, ni même de la race que laissait présumer son apparence, elle était un... ou plutôt une... non, il n'y pouvait croire, chez lui même les dieux avaient reculés devant de tels êtres... et elle ne le soupçonnait même pas ! Elle se croyait juste Dragonne...


Eyris redescendit à travers l'arène qui se désintégrait, sentant l'énergie du sort se perdre dans la nature "Il faudra que je songe à trouver moyen de récupérer cette énergie." pensa-t-elle, puis elle atterri en douceur devant devant des trolls ébahis, elle transmit en pensée aux Vorpales la "recette" des pierres d'âmes puis se prépara à se battre. Les Trolls se reprenaient et les flammes du portail commencèrent de nouveau à se muer en membrane de transfert, il fallait agir vite, détruire le portail, avant que les armées Trolls ne submergent les Veilleurs sous leur nombre.

"Eykolan !!
- Oui Commandant ?
- Forge moi une lame, pas de fioritures, un truc simple et résistant, très résistant, il faut détruire cette porte, la lame doit pouvoir entamer le roc.
- Il faudra la charger avec beaucoup d'énergie, voire lui lier un joyau de pouvoir si tu veux qu'elle marche plus d'une fois, voire qu'elle marche tout court et ne se contente pas de se disperser.
- Je m'occupe de cela, forge ! Vous autres, elle désigna trois membres de sa garde, allez le couvrir, et vite !
- Mais... Commandant, et vous ?
- C'est un Ordre ! Ils reviennent, faites vite."

Alors qu'Eykolan reculait un peu pour utiliser ses dons de forgemagie, Eyris rentra dans le rang, ses deux lames en main, recrées de rien. Un arc-de-cercle se forma autour d'elle, utiliser deux lames prenait de la place, tous le savaient, sa garde se plaça de chaque côté d'elle, les Veilleurs encore autour. Les Trolls hésitèrent un instant devant ce mur d'acier, de crocs et de plaques, puis il chargèrent. Eyris attendit qu'ils soient un peu proches, puis avança de deux pas et entama une danse de mort, accélérée par la magie, elle se glissait entre les lances, atteignait les défauts des armures, tranchait net les points sensibles, redevenait distincte à l'œil humain un instant et reprenait de plus belle, pas à pas, ils avançaient, le portail se rapprochait, les Veilleurs gagnaient du terrain, petit à petit il firent plus étroit leur cercle autour du portail, cueillant les Trolls à peine sortis. Puis d'un seul coup, plus aucun ne passa. De l'autre côté, une grande silhouette s'avançait, immense, plus haute que le passage, juste à ce moment là Eykolan arriva porteur de la lame, il n'avait pas put résister, elle était superbe, finement gravées, légère, équilibrée.

"Je me suis basé sur ce que je savais de tes goût en la matière, je me suis permis de faire un boulot soigné puisque tu sembla avoir de quoi la rendre puissante. Elle est mono tranchant, en un métal que j'ai synthétisé pour l'occasion à partir de croc de Lycanth, d'écaille d'Ire et de cristal de pierre d'âmes. Si tu y place un caillou énergétique avant de l'utiliser, elle te fera l'éternité, ou peut s'en faut.
- J'ai, elle sortit la pierre d'âme de la intérieure de sa veste, elle est gorgée d'âmes trolles, il faudra juste que j'en apprenne toutes les possibilités d'utilisation.
- Très bien, voilà le fourreau, tu regardera les détails de la lame et de l'écrin plus tard, je n'aime pas ce qui nous arrive par le passage.
- Ni moi."

Eyris plaça la pierre d'âme dans l'enchâssement prévu à cet effet, elle s'adapta parfaitement à la forme. Elle passa la bandoulière du fourreau de manière à ce qu'il retombe dans son dos et enfin empoigna la lame. Elle se concentra alors pour mettre autant d'énergie que possible dans son unique coup. La tête du portail pâlissait à vue d'œil ou presque et la forme semblait se presser d'arriver pour empêcher la destruction de l'édifice. Eyris rouvrit les yeux, la lame brillait d'une lueur bleutée, elle passa en forme secondaire, passant de deux mètres vingt à plus de trois mètres, son pelage noir comme la nuit devenait blanc sur sa face pour former une marque, comme un masque. La lame semblait avoir grandie avec elle, elle recula de trois pas, près de six mètres, elle bondit après un pas d'élan, parvenue au sommet de sa trajectoire elle rouvrit ses yeux bleus-gris qu'elle avait fermés et arma son coup, la lame brillait d'énergie magique, illuminant son pelage qui semblait absorber toute lumière. Eyris abattit alors la lame sur le "front" du portail, fendant en deux la sculpture. Les yeux s'éteignirent une seconde avant le choc, le Chaman se retirant pour ne pas mourir avec son portail. La forme passa cependant, se jetant au dernier moment.


Après le choc, Eyris roula et se releva. La créature face à elle était un draconien noir, immense, asservit, cela se voyait à ses yeux vides de pupille et d'iris. Eyris sentit sa douleur de devoir tuer des humains, sa douleur d'être asservit. Eyris fit alors quelque chose qu'elle ne pensait pas être en mesure de réaliser : elle s'introduit totalement dans l'esprit de l'autre, repérant et isolant les barrières magiques, par instinct. Elle prit alors le temps d'examiner le draconien. Il ne connaissait rien du monde de là-bas, ses yeux ne voyaient plus, il n'avait senti que charogne et mort de l'autre côté de la porte, douleur aussi, faim, douleur faim et tristesse, cela était son quotidien de l'autre côté. Il était originaire de ce monde-là, c'était un des anciens dragons, certainement le dernier de son vol. La surprise d'Eyris passée, elle observa le passé du dragon en ce monde, il avait été bon envers les hommes en ces temps de magie que l'on appelle Moyen-Âge. Mais les hommes l'avait persécuté parce qu'il leur faisait peur. Alors il avait fui pour ne,pas en être réduit à devoir les tuer pour survivre. Nombre des siens avaient sombré dans la folie et étaient mort, embrochés sur les lances des chevaliers et des paladins. Puis il avait assisté à l'ouverture d'une porte, à partir de là le reste était flou. Avant qu'elle ne put prendre de décision, son côté dragon, femelle notamment, libéra sans tarder le vieux mâle de ses liens magiques.


Eyris revint à la réalité et caressa la tête du dragon qui se penchait sur elle. Elle avait reprit sa forme tertiaire pendant la transe de la transmission de pensée. Le grand reptile se redressa ensuite de toute sa hauteur, ouvrant ses yeux mordorés sur un monde qui lui était à la fois nouveau et familier. Il rugit et s'envola, devant des Veilleurs ébahis et une Eyris émue aux larmes. Eykolan s'approcha alors d'Eyris et lui glissa à l'oreille :

"Il est libre ?
- Oui, et il voit enfin de nouveau.
- Il lui faudra un nom au fait.
- Au dragon ?
- Il doit en avoir un, non, je parlais de ta lame, continua le forgemage alors que les Veilleurs comprenaient peu à peu ce qui s'était passé et l'expliquaient au militaires, poussant des cris de joie.
- Hmmm... Eveil, me semble tout à fait approprié.
- C'est toi le Commandant, Commandant.
- Mouais, et tu ferais bien de ne pas l'oublier, ne me refais plus le coup des gravures surprises sur une lame.
- Pourquoi cela ?
- La moitié de mes larmes allaient au dragon, l'autre à toi. La gueule de la garde en forme de dragon, le fourreau aux couleurs des Ires et des Lycanth, le pommeau à la Lune, énuméra-t-elle, tu es adorable, mais j'ai failli perdre mes moyens en plein saut quand j'ai réalisé la forme de Lune que prenait le pommeau avec la pierre d'âmes.
- Il faut bien que je défende mes intérêts, argumenta Eykolan, surtout maintenant que j'ai un concurrent sérieux, il désigna le ciel de la tête, par là où était partit le dragon. Bon je te laisse, je vais m'occuper de ces "horreurs diplomatiques" appelés journalistes et que tu ne supporte pas.

Alors qu'il tournait les talons, la laissant plantée là, Eyris songea qu'il faudrait qu'ils aient une discussion sous peu, elle détestait les sous-entendus et ses trois dernière phrases en étaient pleines. C'était Eyko tout craché, il se piégeait volontairement pour finir par dire en face et sans détour ce qu'il avait à dire. Trop timide, disait-il, pourtant avec lui les journalistes étaient très vite rassasiés, avec du vide. Ils ne se rendaient compte qu'une fois devant leur bureau que leurs notes étaient une boucle infinie de choses similaires dites différemment... et n'ayant pas le plus petit intérêt.

"Il est vraiment plein de qualités... pour bien moins de défauts qu'il ne l'admettra jamais, pensa-t-elle.
- Exact, lui répondit l'esprit du dragon, il serait un bon père pour tes œufs.
- Pardon !? Eyris n'en revenait pas de l'aplomb du dragon.
- Je crois que nous aurons à discuter aussi, au fait, mon nom est Jais Ijlan.
- Ton nom de famille... c'est un hasard ?
- Je sais quel est le tien, sache qu'il n'y a pas de hasard dans le monde des dragons, tout a un sens. Nous aurons à parler."

La voix s'éteignit sur ces mots, le dragon partant voir ce monde qu'il avait quitté tant de temps, laissant là à ses réflexions Eyris Ijlan, Commandant des Veilleurs.

j'aime pas le ton des dialogues
sinon sympa, mais des fois des tournures de phrases trop lourdes

A ouai quand même .... Tu es un peu dans les dragons encor ^^

Pourquoi "un peu" ?? :p

Bon d'accord totalement xP

Mes passions actuellement (publiables) sont :

Ecrire

Les Dragons

Les Loups.

Ah.. Tu n'as pas un panel de choix très ouvert xP

Si si, je me débrouille de broder là-dessus dans tous les sens, tu en vois le résultat :p