Souvenirs

Le Berceau-de-l'hiver porte bien son nom disent certains, et ce n'est pas cette silhouette qui s'avance, solitaire, dans le froid et la tempête qui les contredira. On distingue vaguement sous sa capuche une chevelure mi-longue et d'un blanc pur encadrant un visage aux traits finement ciselés, au nez pointu et qui surmonte une bouche à la moue banale, inexpressive. La silhouette arrive à Long-Guet et entre dans la ville, il lui faudra attendre ici que se calme la tourmente avant de pouvoir prendre une coursier du vent et partir.

Entrée dans l'auberge, l'Elfe, puisque c'en est une, retire sa capuche, découvrant ses oreilles pointues. Tous les regards se tournent vers elle, principalement des mâles sont présents dans la salle, ces derniers la détaillent, nombres paires d'yeux s'arrêtent sur ses courbes, avant de remonter à ses yeux et de s'y perdre. Des yeux en amande, comme ont toutes les Elfes de Sang, mais des yeux verts, teintés de marron, profonds, insondables, semblant regarder partout et nulle part, des yeux qui donnent l'impression qu'ils scrutent votre âme quand ils croisent votre regard.

L'Elfe se pose dans un coin, commande une bière pour la forme, puis attend. Une fois que le bruit de la tempête semble calmé dehors elle sort de l'auberge et se dirige vers l'extérieur de la ville. Elle fait comme si elle n'avait pa remarqué la silhouette entourée d'ombres qui la suit depuis l'auberge. Une fois sortie elle semble hésiter un instant avant d'aller vers le maitre des cieux qui est un peu plus loin, dans un abri sommaire. Une main se pose alors sur son épaule, un dague se place sous sa gorge...

"Arrête-ça l'humain, tu ne sais p...
- Silence mignone, l'interromps l'autre d'un coup de genou dans les reins, silence, ou tu rougira la neige de ton sang.
- Que veux-tu ? soupire-t-elle en réponse
- Ta bourse, si nous avions eu plus de temps j'aurai volontiers profité de ton corps mais je crains de devoir faire court, ta vie suffira ens..."

Sa proie avait disparu. Il se retourna d'un bloc et se fendit, loupant sa cible d'un bon mètre, la cape de l'Elfe s'abattit sur l'arme, emprisonnant la main avec, elle fit un mouvement empreint de grâce,.. et de douleur pour son agresseur qui sentit se briser son poignet. La cape de déroula, désarmant la main meurtrie et envoyant voler l'arme dans les airs. Une seconde silhouette passa dnas le champ de vision de l'humain, en l'air, rattrapant l'arme. Il reconnu le trnachant aiguisé par ses soins plaqué contre sa gorge et sentit une seconde lame presser ses côtes. En face de lui se tenait l'objet se sa convoitise, un Elfe de Sang portant un habit de prêtre, maintenant dévoilé de sa cape.

Celle-ci sortit une dague des plis de sa robe et la plaça sous le plexus du l'homme :

"Ecoute-moi bien, parce que mes mots seront la dernière chose que tu entendras si tu n'obéis pas, mon nom est Némésys, ma compagne, qui te retient, se nomme Ynja. Tu as voulu t'attaquer à plus fort que toi, petit homme, alors voilà ce que tu devras faire pour te faire pardonner, va à Darnassus, la capitale de nos cousins de la nuit, laisse un mot à l'auberge, laisse ce mot, elle tend un papier, pour Cynlenia. Fais le et tu auras la vie sauve, avise toi de ne pas le faire et nous el saurons, et toi tu sauras que nous saurons, à l'instant même où nous aurons décidé de te le faire savoir, j'ai été claire ?
- Oui, dame, très claire dame, répondit le roublard terrifié en prenant le papier."

Le jeune humain senti la pression se relâcher et le contact avec celle qui l'immobilisait disparaitre. Il se retourna quand Némésys passa derrière lui, vers le maître des cieux, il eu beua chercher du regard, il n'y avait nulle trace de la dénommée Ynja, seule Némésys, enveloppée dans sa cape, avançait dans la neige. De cette même cape jailli un bras qui projeta vers lui sa dague qui se planta entre ses pieds. Il reprit son arme, sidéré puisqu'il n'avait nul souvenir que l'Elfe sen fut saisie à aucun moment sinon en le désarmant avec sa cape. Intrigué, mais heureux d'être en vie, il attendit que l'Elfe ai prit els airs sur sa wyvern pour aller prendre un griffon pour Teldrassil, la capitale des Elfes de la Nuit...

:O ça commence dur dur x)

Un humain se carapate de Darnassus aussi vite qu'il le peut, décidément il n'a pas de chance avec les Elfes, la fureur de celle à qui il a remit le message, parce qu'il l'a vue en personne, semblait être destinée à être déclenchée à son arrivée. Il traversa le portail et s'en fut.

Pendant ce temps, à l'auberge de la ville, une Elfe déplie un message que lui a remis un humain empressé, un roublard sans scrupule, certes, mais semble-t-il terrifié. Elle reconnait immédiatement l'écriture fine et penchée du démon auteur de la lettre, elle lit rapidement le pli, prends un instant de réflexion puis se concentre :

"Hmm ?? Cynlenia ?
- Elsu ?!
- Oui, content de voir que tu as choisi de me faire confiance.
- Tu as la confiance de mon Cœur, tu le sais bien.
- Encore ? après tout ce temps ?
- Il t'a toujours fait confiance.
- Ça je sais oui, non je parlais du fait qu'il soit encore ton Cœur, même en pensée, le C majuscule s'est senti.
- Il a toujours eu mon amour, et l'a encore...
- Et réciproquement il me semble, réponds la voix rieuse de son interlocuteur.
- Exact, bon, que veux-tu exactement ?
- Appelle tes Gardes-Paix, vous avez à faire, avec la Grande Armée, nous avons à faire, beaucoup à faire, une alliance ne fera pas de mal, loin de là.
- Quel est le problème ?
- Je ne sais pas si tu es au courant, mais il semble que le Norfendre bouge, bouge un peu trop pour être honnête... Je pense qu'aller là-bas, avec tous ceux qui y vont s'installer en ce moment, serait bénéfique à l'avenir d'un monde déjà suffisamment ébranlé.
- Hmm.. soit, on a combien de temps ? Il faut combien de personnes ?
- Tu as trois semaines pour prévenir tout le monde que tu pourras, recrute à tour de bars s'il le faut, mais ce sont deux armées qui doivent s'allier pour aller là-bas. Les dangers qui nous y attendent n'ont rien de commun avec ce que nous connaissons, l'Outreterre est un lieu sûr en comparaison du Nordfendre...
- Compte sur moi.
-Parfait."

La voix dans la tête de l'Elfe s'éteignit, comme on éteint une flamme, en la soufflant. Elle rouvrit les yeux et failli bondir en voyant une Draeneï assise en face d'elle la regarder d'un air presque inquiet :

"Tu m'a fais peur !
- Toi aussi, a te tenir la tête pendant quelques minutes, sourde aux appels...
- Désolée mon amie, j'ai... je... désolée.
- Aucun problème sourit la chasseresse face à elle, ça va ?
- Oui, nous avons une mission.
- Depuis quand ?
- Il y a deux minutes, sourit l'Elfe.
- Qui c'était ? *bas* Elsu ?
- Oui, allons, préviens tous nos recruteurs, dans trois semaines nous partons, rejoindre la Grande Armée de la Horde... en Nordfendre."

Les yeux de la Draeneï s'illuminèrent, elle acquiesça en silence, souriant comme une gamine qui va avoir un nouveau terrain de jeu, elle sortit en coup de vent, le barissement d'un Elek se fit entendre, elle partait.

"Et c'est reparti..." Pensa pour elle-même, avec un sourire, Cynlenia, Commandeur des Gardes-Paix...

J'ignorais depuis combien de temps j'étais enfermé là. Dans la brume de mon sommeil, aucune pensée cohérente ne voyait le jour.
Dans le froid glacial de mon sépulcre, abandonné de tous, je dormais. Emprisonné dans les profondeurs du passage entre vie et trépas, j'attendais, l'esprit embaumé dans une torpeur millénaire.
Tant de temps...
Tant de temps depuis que l'on m'avait tué. Mon corps était mort, mais pas mon âme.
Pas de repos pour le serviteur du Roi Liche.
Alors, je patientais, dans l'ombre et le froid, incapable de contrôler mon corps transi par le gel, les bras croisés selon un ancien rite amani, destiné à garder les chairs intactes. Malgré cela, mes mains décharnées reposaient sur le squelette de ce qui fut jadis un corps plein de vigueur, et respirant, exultant la vie. J'étais totalement desséché, mon sang bu par la pierre et la terre.

Cette pseudo-mort dura près de mille ans. On perdit ma trace. L'appel ne venant pas, mon âme sombra définitivement dans le sommeil, et le peu de vie qui me restait me quitta.
Je mourus, et connus le froid. Tout fut noir. Désespérément noir. Et alors que je tombais dans le noir le plus profond de l'oubli, je lâchai dans un soupir une phrase simple, une question posée à l'existence du monde, au maître du destin :
« Ne suis-je finalement voué qu'à la noirceur ?
-Non. Tiens-toi prêt, ils arrivent. »
Cette réponse m'ébranla. Intriguée, une parcelle de mon esprit se réveilla, les sourcils froncés.
Puis ce fut l'explosion de lumière.
Brutalement, mon esprit rejoignit mon corps, et le froid qui allait avec. Derrière mes paupières closes, et par oreilles desséchées, me parvenaient des mouvements.
La pierre qui fermait mon tombeau glissa dans un raclement long et plaintif. L'agitation gagna les êtres au dehors, alors qu'on soulevait mon cercueil de cristal. Finalement, après un trajet qui me sembla durer une éternité, on me posa sur quelque chose.
Le silence retomba, tel le brouillard après l'orage.
C'est alors qu'un liquide se mit à couler sur mon visage. Je sentais sa chaleur, mais cela me semblait si loin... Si peu digne d'importance... Jusqu'à ce que le liquide en question n'abreuva ma bouche, et que, petit à petit, il n'envahisse mes veines. Alors, la vie se réinstalla en moi, réparant, réactivant tous mes organes, les uns après les autres. Chaque muscle, chaque par de moi même était en ébullition.
Puis je me souvins ce qu'il était de vivre. Difficilement, mon cœur se relança, d'abord lentement, puis battant de plus en plus vite. Des vagues de douleurs inondaient chacune de mes veines et artères. Ma cage thoracique se souleva, une sensation d'étouffement écrasa ma gorge, et je fus violemment secoué d'une quinte de toux, due à l'air qui d'un coup remplit mes poumons. Une douleur sans fin m'arracha ces derniers, tandis qu'ils se remettaient à fonctionner normalement. Je sentis ma main crispée sur mon torse, mes doigts cherchant à arrêter ce cœur qui me faisait tant souffrir, et quelque chose de tiède se posa sur cette dernière.
Intrigué, je cherchai à ouvrir les yeux, pour voir quelle était la douceur m'empêchant de me tuer.
Ce qui constitua ma pire erreur.
Car je n'avais plus d'yeux.
J'étais aveugle, ou plutôt privé de vue.
Un vieux sortilège me revint en tête, et je le lançait promptement. La glace s'empara de mes orbites vides, gelant mes paupières, les soudant entre elles. Finalement, lorsque je jugeai l'enchantement, assez solide, mes paupières s'ouvrirent dans un craquement évoquant la banquise qui se brise.
J'étais encore enfermé dans mon cercueil, où manquait le couvercle. Un bras était tendu au dessus de ma tête, du sang coulant d'une coupure peu avant le poignet, gouttant sur mon visage. Je me relevait difficilement, m'appuyant sur un bras encore trop faible pour réellement assurer son rôle, provocant le sursaut du bras.
J'étais dans une sorte d'alcôve, une salle ronde, le plafond soutenu par de gros piliers noirs.
Sur chacun des murs étaient gravées des ailes noires, aux plumes tranchantes et effilées. Des êtres disparates se tenaient autour de moi, que j'identifiais comme appartenant à différentes factions.
Une voix féminine me parvint, douce comme la brise d'un soir d'été.
« Tes yeux... »
Une main palpa le contour de ces derniers, et je tournai vers l'endroit d'où elle venait. Enfin, j'essayai.
Car je n'étais pas libre, mais attaché sur un autel d'obsidienne par de grosses chaînes. La colère s'insuffla en moi comme le vent dans la forêt, et une mince pellicule de givre entoura chacun des maillons, lentement, surement, qui finirent par exploser dans une myriade de cristaux de glace.
Ainsi libéré, je pus enfin contempler à nouveau ce qui m'avait été refusé pendant de si longues années. Ses cheveux noirs n'avaient pas ternis, et semblaient bien au contraire briller de plus belle. Ses yeux fins, légèrement bridés, avaient un éclat de joie farouche qui me poussa malgré moi à sourire. Son visage tout entier paraissait cependant fatigué, mais enfin soulagé d'avoir accompli quelque chose. Ses lèvres, d'une teinte écarlate, formulèrent alors la sentence qui acheva de me remettre sur pieds:
« Mon coeur... Tu m'as manqué ».
Puis elle s'avança et colla sas lèvres contre les miennes, tandis que je l'enlaçait fougueusement, laissant la chaleur de son corps envahir le mien. Tout mon être vibrait de ces retrouvailles, oubliant la douleur qui continuait à irradier de mes veines.
« Bon, ça y est maintenant ?
-Elsu ?
-Bien ! Ton cerveau n'est donc plus aussi gelé que ça », répondit ce dernier, une once de contentement dans la voix.
« Allez, dépêche-toi, le temps tourne !
-Han ?
-Cynlenia t'expliquera. »
Je tournai la tête vers l'intéressée, me libérant de l'étreinte de ma bien-aimée.
L'elfe de la nuit nous regardait, une expression amusée dans le regard. Elle souleva un sourcil, d'un air de je-sais-tout insolent, puis s'avança vers moi, la démarche souple comme un guépard.
« Ravie de te revoir parmi les vivants, Dragan. Espérons que tu le restes plus longtemps cette fois-ci. »
Elles m'aidèrent à me relever, et je remarquai seulement à ce moment qu'une draeneï les accompagnait, restant néanmoins distante.
Estär tourna vers moi un regard acéré, le plantant dans mes yeux de glace d'un air farouche.
« Garde tes pensées machistes derrière ton crâne, ou je te le fracasse !
-Mais... » Vaine tentative de défense, m'avouai-je mentalement. Bien que l'idée d'être entouré de femmes de me déplaisait guère...
Elle reprit néanmoins, faisant fi de mon crétinisme.
« Ce n'est pas exclusivement pour tes beaux yeux que nous sommes venues te chercher. Des choses se mettent en mouvement. Elsu craint pour le destin d'Azeroth, et il a demandé aux Gardes-Paix, ainsi qu'à la Grande armée de se réunir. Au complet. Il ne veut pour le moment pas en parler sans la présence de tout le monde. »
Pendant qu'elles déblatéraient sur ce qui c'était passé en mon absence, une question me tournai dans la tête.
Que foutai-je enfermé dans une crypte, six pieds sous terre ?
Et surtout, comment avais-je survécu ?
Tout cela, Elsu me l'avoua bien plus tard.



(Je me permets de poster ça ici, si ça te dérange, Eyko, fais-moi le savoir )

(aucun problème Eagle^^)

Une ombre va de lieu en lieu aux Pitons-du-Tonnerre, un souffle accompagne le vent "Eykolan... Rêveur, le temps est venu, il t'attend." Un seul tauren, sur la cime des anciens, semble l'entendre, il hume l'air, sourit, soupire. "J'arrive, Ynja... Dis le lui"

A Lune d'Argent un jeune Elfe de sang amuse la foule avec le feu, il jongle, le fait apparaître, disparaître, pousse le défi jusqu'à s'enflammer en entier, il claque alors des doigts et le brasier n'est plus, lui avec, il a disparu. Plus loin, sur le sommet d'une des coupole, recoiffant sa tignasse rousse, le mage s'amuse de l'air ébahi des jeunes enfant et du regard admiratif des adultes sur le lieu où il se tenait peu auparavant. Alors qu'il s'apprête à tourner les talons, une silhouette nimbée d'ombre lui fait face :

"Bonsoir, Soyfell, tu es tombé bien bas ce me semble... Je pensais que ton potentiel allait plus loin que cela... Que tu ferais plus qu'amuser les enfants et frimer devant les jeunes filles...
- En quoi cela te concerne-t-il, Démon ? répondit l'autre sur la défensive.
- Ma foi, en rien, sinon peut-être que tu n'a pas le potentiel que je pensais, peut-être que tu n'es pas celui qu'il me faut.
- Comment cela ? Explique-toi !
- Je ne vois en quoi cela te concerne, mortel, sourit Némésys, tu semble si peu t'intéresser à cela finalement que je vais te laisser, finit-elle en faisant mine de partir.
- Non, attends, excuse-moi, pardonne-moi, je me suis mal comporté, parle je t'écoute, tout plutôt que de savoir que j'aurai pu quitter cette condition de saltimbanque et que je l'ai manqué.
- Toujours aussi facile à manipuler... enfin, passons, soit dans trois semaines au cimetière au Nord de Strangleronce, sois-y sans fautes..."

Sur ces mots la silhouette de la prêtresse se dissipe, comme partant en fumée, avec le vent.

-Sanghren ? Mon chou, réveille-toi, il y a quelqu'un qui t'attend...
La voix sulfureuse de la démonette tira le démoniste de son sommeil. Elle se pencha vers lui, lui dévoilant un décolleté d'une profondeur intolérable. Enfin, pour un autre que lui.
-J'te prépare quelque chose à ingurgiter ?
-Ouais.
Il l'entendit s'éloigner à travers la pièce.
-Tu sais quelle heure il est, au fait ? déclara la voix lointaine de Bronia, venant de la cuisine.
Il se gratta les yeux, puis s'assit sur le bord de son lit, se massant les tempes. Quelle foutue heure il était, il n'en avait aucune idée, et il se voyait bien en train d'incinérer l'abruti qui avait osé le sortir de son lit. Mais bon, se dit-il, si Bronia ne l'avait pas attaqué... 'Devait y avoir une bonne raison. Il sourit à l'idée de la voir traîner un petit pleurnichard, puis l'emmener dans les sous-sols de sa tour pour s'amuser avec lui, jusqu'à ce qu'elle...
Un mouvement interrompit ses réflexions. Quelque part, dans la pièce une ombre avait bougé.
Il fronça les sourcils, vérifiant mentalement les sorts anti-intrusion de sa demeure, quand une forme féminine émergea d'un recoin sombre pour venir se poster devant lui. Il la reconnu instantanément, et son nom tomba comme une sentence :
-Némésys.
-Je vois que tu ne m'as pas banni de ta mémoire, dit-elle avec un air de contentement dans la voix.
-Comment le pourrai-je ?
Disant cela, il se leva, puis se dirigea vers une armoire, en sortit une bouteille et deux verres. Il se ravisa et n'en sortit finalement qu'un seul.
-Les temps changent, reprit-elle, et il faut que tout le monde soit réuni. La Grande Armée, bien sûr, mais pas seulement elle. Elle recevra le soutien des Gardes-Paix.
A l'évocation du nom de l'armée de l'Alliance, Sanghren plissa les yeux.
-Tu veux que les deux factions s'assemblent ? N'as-tu pas oublié les conséquences que cela a eu, la première fois ?
Les images de la guerre contre Archimonde lui revinrent en tête, comme les vagues s'écrasent sur les rochers. La chute de Lune-d'Argent, la destruction du Puits de Soleil avaient laissé de profondes cicatrices dans son esprit. Tout cela à cause de ces humains. Sans eux, jamais Arthas n'aurait pu savoir toute la puissance de leur source de magie. Sans ses pairs, jamais il ne serait venu. Sans eux,...
Le bruit d'un verre qui se brise le tira de sa rêverie. Sentant quelque chose goutter sur son pantalon, il baissa les yeux vers sa main, découvrant qu'il avait serré trop fort le récipient en cristal. Il la desserra lentement, contemplant les éclats enfoncés dans sa peau, lacérant ses chairs. Et puis tout ce sang... Il ne ressentait aucune douleur, pourtant.
Il sentait le regard de la prêtresse sur lui, un regard accusateur, inquisiteur. Il voyait son âme lue, fouillée par ces yeux implacables.
Il se ressaisit en secouant sa tête, laissant son sang abreuver le parquet.
-Qui a déjà été prévenu ?
Elle parut amusée par cette question si futile, sachant que de toute manière il avait cédé. Malgré tout, elle se contenta de jouer le jeu en y répondant.
-Eykolan arrive. Cynlenia et Estär réveillent le Fauchecoeur. Ynja est non loin. Les autres ne sauraient tarder.
Sanghren tiqua à l'évocation du Chevalier de la Mort.
-Raven ? Quel besoin avons-nous à réveiller cette bête ?!
Elle sourit.
-Cela... Ne te regarde pas, j'imagine. Si Elsu n'a pas jugé bon de t'en parler, il doit avoir ses raisons, n'est-ce pas ?
-C'est cela.
Puis, après quelques instants à contempler une carte des Royaumes de l'Est, il braqua son regard vert sur Némésys.
-Je viendrai.

Dans les terres foudroyées, devant la Porte des ténèbres, Horde et Alliance attendent des signes de l'autre côté, des nouvelles... Une silhouette perce alors le voile de magie et entre en Azeroth, une Elfe de Sang, habillée d'une tenue de cuir noir, pratique et efficace, sans rien d'esthétique, de même que l'épée et la dague qui pendent à ses côté. Elle sort s'arrête un instant, observe tout autour d'elle puis fermes les yeux un instant, une onde, comme une perturbation de chaleur, émane d'elle, se perdant dans les terres ravagées alentours.

Sort alors un être immense par la porte, puis un autre, et encore, et d'autres encore, et un autre qui allait à ses côtés, seul. Ynja avance, derrière elle sortent de la porte des Mok'Nathal, à ses côté va un Ethérien, ambassadeur du Consortium.

Au loin Némésys contemple l'armée qui jaillit de la Porte, venue droit de Draenor, elle aperçoit un Naaru et tout un régiment de Draeneï, elle distingue aussi quelques uns de ses "frères" des Elfes de Sang...

"Mok'Nathal, Draeneï, Elfes, Paladins, Guerriers... tous ont répondu à l'appel du démon, pense-t-elle tout haut.
- Oui, renchérit un Guerrier Orc à ses côtés, Ynja est plus efficace en personne que par des hérauts...
- Tu sais ?! s'étonne la prêtresse
- Je suis un des membres de la quinte, en voici un autre d'ailleurs, regarde qui mène les Elfes...
- Aldier...
- Un autre à "savoir", tiens, il semble qu'Elle ai réussi à le sortir de son trou, continue l'autre en désignant un Draeneï suivit de d'automates semblant tous plus redoutables les uns que les autres.
- Qui est-ce ?
- Asimov l'Artificier, arrivé ici avec l'Exodar, reparti chez les siens dès que le porte fut rouverte... Il n'a pas chômé on dirait.
- Vraiment impressionant, lâche Némésys en contemplant l'armée qui s'assemble dans le Cratère de la Porte, en lieu et place du Camp qui s'y tenait.
- D'autres arrivent, dit une voix dans leur dos, nous allons dores et déjà commencer à sortir du cratère, il est trop petit.
- Si tout ceux-là sont ici, qui défend alors l'autre côté de la porte Elsu ? questionna Aloon l'Orc.
- Je ne pouvais me permettre de porter l'attention des peuples au nord sans supprimer l'autre front, les assaillants de la porte sont morts, je m'en suis assurée personnellement.
- J'aurai du m'en douter, rit Aloon, tu veux que j'aille chercher Sorgsaur ?
- J'irai, pendant ce temps Némésys ira attendre tout le monde en Strangleronce, à l'Arène des Gurubashi, tu mèneras cette armée là-bas."

Aussitôt la silhouette se dissipa dans les brumes du lieu...




(On va considérer que la capacité des gradins de l'arène est suffisante pour accueillir tout le monde qui va y aller.

"souriant comme une gamine" Grrrrrrrrrrrrrrr !!! >0< Sinon c'est pas mal mais tu n'as pas une autre histoire à finir avant celle-ci ?

Alors ... Eagle je ne savais pas qu'Estär était aussi fracassante avec toi x) Le pauvre petit poussin jaune se fait maltraiter ou c'est toi qui veux donner une image frapante de ta femme ?

Frappante, c'est le mot.
Je peux rien faire, pas même passer de longue aprem' en chemise déboutonnée, avec lunettes de soleil, une bière à la main, avec mes potes, sur la plage, et matter les culs des gonzesses en maillots deux pièces.
Quel calvaire, vraiment.

ah oui quel calvaire !

il faut dire que tu fais tout pour apparament xP

Des histoires j'en ai douze en même temps x) l'avantage c'est qu'avec le Bac qui approche j'ai de moins en moins de temps libre. Alors bon, comme sur ce coup là je n'ai besoin que d'un minimum d'imagination... ^^

Tu n'as pas répondu à mon message principal => "souriant comme une gamine" ?!?!?!

C'est un façon de dire que ta Draeneï était folle de joie à l'idée d'aller découvrir de nouveaux lieux et taper sur autre chose que du mob Azerothien et Outreterrien classique ^^

Un Orc en robe rouge sang simple, accompagné d'un marcheur du vide s'avance dans la tribune d'honneur, il salut les présents qu'il connait, s'incline de Némésys, échange un sourire avec les membres de la quinte,... il s'assied enfin, au fond, dans l'ombre, son marcheur s'y fondant entièrement.

"Je crois que tous sont là, lâche Aloon.
- Il me semble aussi, répond Estär.
- Qui eu cru que tant de monde réponde à l'appel... Regardez, l'arène est pleine...
- Oui, soit une vingtaine de milliers de combattants venus de tout Azeroth et d'Outreterre Cynlenia, rajoute Eykolan.
- Plus mes automates qui sont dehors et montent la garde, termine Asimov, le Draeneï."

Un silence s'installe, dans l'arène les discussions se calment, l'atmosphère se charge d'électricité, d'attente...

Entrent alors sur le sable de l'arène trois Guerriers tout en armure de plate, il y a là un Elfe de la nuit au regard arrogant, un Orc orgueilleux et un humain qui semble se considérer supérieur à toutes les personnes présentes ici, ensemble. Il parle alors, élevant une voix qui se veut autoritaire et charismatique :

" Guerriers, voici trois jours que vous attendez un hypothétique chef pour vous mener au combat, je suis celui-là, suivez-moi plutôt que de rester assis à attendre une ombre, je vous offrirai gloire et richesses.
- Qui est ce pignouf ? demande Cynlenia
- J'espère juste pour lui qu'il sais se battre... Ynja ne va pas apprécier, énonce Némésys, et les coups de gueule des démons, surtout de l'acabit de Ynja, sont assez peut agréables à vivre...
- Battez-vous sous MES ordres, guerriers, et vous ne serez pas déçu, continue l'humain, couvrant les voix des présents dans l'arène, je saurai vous offrir plus qu...
- De quel droit, misérable mortel, de quel droit viens-tu en conquérant, profiter de cette armée que J'AI réuni, profitant du travail de longues semaines, de quel droit viens-tu me prendre MON armée ? Garde-Paix et Grande Armée me sont fidèles, de même que ceux que j'ai recruté en Draenor, alors, je te repose la question : de quel DROIT ?! tonne une voix aux accents surnaturels, comme venue d'un autre monde.
- Du droit de défiance !! Viens m'affronter, le vainqueur aura l'armée, viens me vaincre, avec mes deux compagnons, et je me retirerai, sinon nous mènerons cette armée !! répondit l'humain."


Aucune réponse... "Il n'aura pas le loisir de se retirer, pas vivant en tous les cas, pense Eykolan pour lui-même"

Alors qu'un sourire victorieux se dessine sur le visage des trois au centre, un tourbillon se forme, comme une petite tornade de sable qui bouge de ci, de là, puis retombe... laissant distinguer une silhouette toute de noir vêtue, sauf un masque... rouge sang.

L'Elfe retira son masque, découvrant un sourire malsain, carnassier. Les trois autres dégainèrent alors leurs armes et commencèrent un mouvement d'encerclement. Ynja éclata de rire, puis bougea. Elle devint invisible une fraction de seconde, avant de reparaître à l'autre bout de l'arène, goûtant au sang noir sur sa dague, puis le recrachant, elle se tourne alors vers le groupe : "Le sang Orc est vraiment dégueulasse..." nouveau sourire, masque de terreur sur le visage de l'Elfe et de l'Humain qui regardent s'effondrer leur compagnon Orc,... en plusieurs épisodes...

'Divertissant' ricana Ynja. Ils échangèrent un regard, puis partirent en courant vers la sortie. Ynja se lécha les lèvres et bougea à nouveau, face à l'Elfe qui pila net à 50 centimètres de sa compatriote sanguine, en train de lécher la lame de sa dague, semblant apprécier comme il se doit le goût cuivré du sang humain "Pas mauvais... mais je me suis gardé le meilleur pour la fin", nouveau sourire, l'homme qui courait encore perds la tête, au sens propre du terme...

Le guerrier Elfe se met en garde, déglutit, et résolu défendre chèrement sa vie... Ynja s'approche de lui doucement, montrant ses mains maintenant vides de toute arme, elle s'avance lentement, l'Elfe baisse sa garde, hypnotisé par le regard d'ambre de la créature qui s'avance vers lui. Ynja lui enlève son arme des mains et la jette au loin, très loin... trop pour la force que laisse présumer l'apparence de l'Elfette. Elle lui prends le visage entre les mains, sourit, l'autre ne sait plus où il en est. Dans les gradins tous retiennent leur souffle, Némésys s'avoue ne pas comprendre le démon, les membres de la Quinte se retiennent à grand peine d'éclater de rire, pour ne pas briser la magie de l'instant... magie mortelle au demeurant. Ynja approche son visage de celui de l'Elfe, puis, tout en grâce et en avec une vitesse surnaturelle, elle approche ses lèvres de la gorge de l'autre, les y colle... L'Elfe semble en extase, comme sous l'effet d'une drogue, Ynja garde ses lèvres fermement collées, l'Elfe perd ses couleurs, devient violet pâle, presque blanc... Ynja relâche son étreinte, lèche sur ses lèvres le eu de sang encore présent. L'autre s'effondre, quatre trous perçant sa gorge, il ne saigne pas, saigner est un privilège réservé aux seuls vivant, et puis pour saigner... il faut encore avoir du sang...

Ynja avance paisiblement vers le centre de l'arène, lève ses dagues sur lesquelles plus aucune trace de liquide sanguin n'est visible, comme absorbé par les lames. Trois entrelacs argentés s'extirpent des corps des gisants sur le sable, il viennent abreuver qui une des dagues, qui l'autre dague, et le troisième une petite pierre noire enchâssée dans le plastron de Ynja. Un silence respectueux et admiratif règne dans l'arène, les membres de la Quinte sourient, Némésys reste ébahie, les autres avec elle, impressionnés par le spectacle qui vient de leur être donné.

"Eh bien, combattants, êtes vous avec moi ?!"

Un instant de silence, tous se scrutent mutuellement, puis, d'une même voix, d'une même clameur qu'on entendit depuis la Baie-du-Butin :

"YAAAARRRRHHHH !!!!!"

(Fin du prologue, j'attaquerai la suite d'ici peu)

Oo Elle a l'aire sympa Ynja xD

"Hmpf... Damné temps...
- Bah, ils ne devraient plus tarder désormais, prends ton mal en patience, on est tous congelés ici, dit un Humain.
- Ce n'est pas une question de... froid, plutôt que je ne supporte pas cette neige qui vient s'immiscer partout, je vais encore devoir lustrer mes plates ce soir..., répondit le premier à avoir parlé.
- Je ne me fais pas de soucis pour toi Réprouvé, dit un Orc non loin, tu as connu bien pire.
- Ça n'empêche pas...
- Regardez !! des voiles !!
- Pas trop tôt..., il se retourna, tous à vos postes, ils arrivent !! mugit le non-mort, tous à vos postes !!"

Une agitation fébrile s'empara de la ville de tentes qui s'était élevé en quelques jours seulement, tous attendaient la venue des derniers corps d'armée, les... "moins officiels". Les armées respectives de l'Aliance et de la Horde campaient depuis cinq jours, arrivant petit à petit, par groupe. Arrivaient ce jour Ynja et SA horde, l'armée qu'elle était allée lever, les Garde-Paix et la Grande-Armée, unis, arrivaient. Tous étaient prêts à suivre l'Elfe jusqu'où elle les mènerait. Arthas n'avait qu'a bien se tenir...

Les voiles apparurent à l'horizon, sortant des brumes, leur coque se dessinant en dessous, on distingua ensuite les rames qui battaient l'eau au rythme régulier des battements des tambours. Les Navires avancèrent vite, poussés par le vent et les rames, le premier, le lplus gors de tous, s'échoua sur la plage moins de 5 minutes plus tard, suivit des autres, en ligne, l'avant des navires immenses s'ouvrit, découvrant milles et milles guerriers qui sortirent des cales, se joignant à l'armée déjà présente, formant ainsi la plus grande armée jamais rassemblée.

"Eh bien, Asdel, où en sommes-nous ici ?
- Nous sommes prêts, Ynja, nous n'attendions plus que vous.
- Parfait, prends la tête du détachement d'éclaireurs, Eykolan ira avec les druides.
- Bien dame."


(début de la campagne de Norfendre à proprement parler.)

L'enfoiré, m'a pas laissé poster mon arrivée dans l'arène :'(
Bon, c'est pas grave, je vais prendre de l'avance sur la suite.

Ben met là quand même avec la suite ^^ Il va prendre du temps avant d'en mettre une autre partie

Le bruit des lourdes bottes en fer claquant contre la pierre se répercutait dans le couloir, une pâle lueur semblant émaner d'une arme au fourreau. Les cliquetis d'une armure en plaques se muaient en longs gémissements dans le vide du passage humide. Cependant, ce n'est pas cela qui fit fuir le garde posté dans l'ombre.
Un chuintement régulier précédait le guerrier, raclement de griffes sur le roc, lambeaux de chairs dégoulinantes traînant par terre, os craquants dans l'air, grincements de tendons rongés par le temps...
Le jeune homme partit en trébuchant vers l'arrière, baffouillant des prières, en fixant un point dans le néant, quand ses pieds gelèrent. Tétanisé par l'effroi, toute envie de fuite l'abandonna, et seule la certitude que sa mort approchait resta dans son esprit.
Alors que les présences se rapprochaient, deux éclats fixèrent le soldat. En eux, il sentit une froide haîne, revanche glacée prète à se déchaîner...
Ils s'avancèrent vers l'humain, et l'air avoisinant devint mordant, agressif. C'est alors qu'un gantelet surgit de l'ombre, et le plaqua à la gorge contre la pierre, arborant un corbeau aux ailes déployées, les serres enserrant un coeur noir.
Alors qu'il se démenait pour se libérer, une voix spectrale retentit.
-Va prévenir Ynja. Dis-lui... Dis-lui que le Ravenwing arrive.
-Y... Ynja ?
-Celle-la même qui vient de se proclamer chef de l'armée ! Cours, imbécile ! je n'ai pas de temps à perdre avec des futiles vivants.
La poigne d'acier relâcha son étreinte, et l'homme s'affala contre le mur. Il recula à quatre pattes, précipitamment, et courut, courut comme un fou, vers la lumière, vers l'espoir de s'en tirer vivant.
Le tunnel débouchait sur une petite clairière au milieu d'une des grandes forêts présentes sur Norfendre. Une fine pellicule de gel craquait sous la courses du jeune homme, et c'est avec une frénésie sans nom qu'il enfourcha son cheval, et partit au galop dans la brume matinale.
On aurait dit qu'il avait la mort aux trousses, songea le Paladin déchu.
"-En un sens, c'est le cas."
Un mince sourire s'étendit sur son visage masqué par sa capuche, tandis qu'il reprenait sa route. A son côté, la goule leva vers lui des yeux sans orbites, et se lança d'un pas pesant à sa suite.

eee ça fait peur là quand même

Ynja partit du camp à pieds, sans escorte ni monture, elle s'arrêta vingt mètre après la sortie, toisant une silhouette en armure noire, une goule à ses côtés.

"Tu es venue..., commença l'autre, je suis...
- Je sais qui tu es, trancha le démon, j'ai senti ta venue, et ... elle me réjouit presque. Cependant... que m'apporte-tu, à moi et à l'armée ?
- Hmm... la puissance de la non-mort, d'autres que moi ont renié le Roi-Liche, accepte nous dans tes rangs, nous formerons le fers de lance de tes armées, ces lieux, il balaya l'horizon d'un geste ample, sont comme notre jardin, nous pourrions vous être utiles, très utiles.
- Où sont les autres ? Je ne "vois" que toi."

L'autre sourit, sa goule sautillant sur place, réjouie de ce qu'elle sentait approcher, il leva son poing, ganté de plate noire, vers le ciel, une lueur bleu glacée, malsaine, en fut émise. Elle se répandit en ondes, de plus en plus loin... Un hurlement qui n'avait rien d'humain trancha alors le silence de mort qui régnait, une créature, immense, ressemblant a un dragon Mort-Vivant, apparu, sur elle on pouvait distinguer un cavalier, noir. D'autres apparurent, d'abord un, puis deux, puis 10, puis des centaines, parfois sans cavalier, parfois des cavaliers sur de sombre destriers, immenses, terribles, mort... Ynja eu pour toute réaction un sourire, et un murmure "Ah.. il veut jouer ?"

L'air satisfait de lui le Ravenwing s'avança, s'arrêta à dix mètres du démon et dit :

"Voici, Elfe, ce que je t'apporte, voici, Elfe, quels alliés seront tiens si tu les acceptes."

Ynja resta un moment silencieuse, souriante, puis éclata d'un rire qui se transforma peu à peu, pour ne plus être celui d'une Elfe. D'un coup l'Elfe se mit à grandir, à changer, quelques instants plus tard, un démon, aux allures féminines, au regard de braise, hurla vers le ciel, sa puissance et sa taille rendant ridicule les chevaliers devant lui. Le Hurlement se prolongea longuement, l'armée derrière le démon, dans le camp, sentit, étrangement, que la confiance pouvait être accordée à telle créature, Eykolan sourit, Asdel eu un regard appréciateur quand à l'arsenal de griffes et de crocs, à l'armure et aux lames que portait le démon, le reste de la quinte eu un moment de nostalgie, Sorgsaur une larme de fierté, Némésys sut qu'elle servait le "bon" démon, qu'elle avait fait le bon choix, dans les rangs, un tauren, un puissant Chaman, à ses côtés un guerrier immense, tauren aussi, quelques paladins Elfes de Sang, des mages, des prêtes, tous, tous restaient cois devant cette démonstration de puissance brute.

Le Ravenwing eu un moment d'arrêt, sa goule se cachant derrière lui, tous les autres restèrent silencieux, admirant la créature, froids comme la mort. Un Orc, ou ce qui en fut un, lâcha "De mon vivant, les Elfes tu leur mettait une tatane et tu leur décollait la tête des épaules... sur que là on aura plus de mal..." Nombres des autres à côté de lui se retinrent de rire à la plaisanterie... preuve que tous étaient chamboulés, pour ne pas se moquer des vivants.

Lorsque le cri s'éteignit, il y eu un moment d'attente, puis dans une gerbe de flammes un démon mineur apparu, et d'autres à ses côtés, et d'autres, et d'autres encore, une armée se tint bientôt, faite de démons jamais vus jusqu'alors, de puissants guerriers et de redoutables lanceurs de sorts, tous prirent une apparence d'habitant d'Azeroth, seuls leurs yeux restant flamboyants. Ynja reprit une apparence d'Elfe de Sang, souriant au Chevalier :

"Candidature acceptée, en route, vous formerez l'avant garde et accompagnerez les éclaireurs."

J'ai copié sur mon PC tout ce que j'avais écris ici. Je vais faire en sorte de le retravailler, avec l'accord d'Eagle, pour le continuer et le publier sur mon blog, comme un récit. En brut j'en suis à 10 pages, il y a de quoi en faire une nouvelle je pense.